Tu te souviens de la première fois où tu as entendu le mot « Poufsouffle » ? De ce moment où la musique d’Hedwig’s Theme a glissé sous ta peau comme une douce nostalgie anticipée ? Ouais, moi aussi. Et aujourd’hui encore, des années après la sortie du dernier film, le monde de Poudlard continue de nous appeler. Mais une question revient toujours, à chaque rediffusion, à chaque marathon entre potes ou dimanche pluvieux : dans quel ordre regarder Harry Potter ?
Parce que non, ce n’est pas juste une question de suivre la numérotation des films. Il y a les puristes, les curieux, les enfants qu’on initie pour la première fois, et les fans d’univers étendus. L’ordre a son importance, presque autant qu’un bon sortilège de désarmement. Alors on va plonger ensemble dans cette réflexion, baguette à la main et cœur grand ouvert.
L’ordre chronologique : pour les moldus qui aiment la ligne droite
Quand on parle d’ordre Harry Potter, la première option qui saute aux yeux, c’est l’ordre chronologique des sorties en salles. Simple, efficace, sans prise de tête. Et pour beaucoup, c’est l’ordre “classique” :
- Harry Potter à l’école des sorciers
- Harry Potter et la Chambre des Secrets
- Harry Potter et le Prisonnier d’Azkaban
- Harry Potter et la Coupe de Feu
- Harry Potter et l’Ordre du Phénix
- Harry Potter et le Prince de Sang-Mêlé
- Harry Potter et les Reliques de la Mort – Partie 1
- Harry Potter et les Reliques de la Mort – Partie 2
Simple, net, précis. Mais est-ce suffisant ? Pas forcément.
Parce qu’en 2016, les studios se sont dit : “Tiens, et si on grattait un peu sous la surface, histoire de raconter ce qui se passait avant que le petit binoclard arrive à Poudlard ?” Et bim : Les Animaux Fantastiques débarquent. Et là, tout change.
L’ordre chronologique de l’univers : la voie des érudits
Tu veux tout, absolument tout, dans l’ordre des événements du monde magique ? Alors prépare-toi, car l’ordre Harry Potter prend ici une tournure plus… érudite.
On commence par les Animaux Fantastiques, ces films qui sentent bon le rétro, les baguettes en bois brut et les complots sorciers sur fond de Seconde Guerre mondiale. On suit Norbert Dragonneau (le mec qui a l’air paumé mais qui est ultra stylé), puis on glisse doucement vers l’époque de Dumbledore jeune, jusqu’à l’émergence de Voldemort.
Un ordre qui ressemblerait à ça :
- Les Animaux Fantastiques
- Les Crimes de Grindelwald
- Les Secrets de Dumbledore
- Harry Potter à l’école des sorciers
- etc., jusqu’aux Reliques de la Mort – Partie 2
Mais soyons honnêtes : cet ordre est plutôt réservé aux fans hardcore. Pas parce que c’est compliqué, mais parce qu’il altère un peu la magie du premier regard.
Imagine : tu commences la saga par un monde adulte, politique, avec des références historiques et une absence totale d’Harry, Ron et Hermione. C’est un peu comme commencer une partie de RPG par la cinématique de fin alternative. T’as les infos, mais pas l’émotion.
L’ordre thématique : l’expérience émotionnelle avant tout
Et si on oubliait la chronologie, les sorties en salle et les encyclopédies ? Si on pensait l’ordre Harry Potter comme une expérience émotionnelle, avec des crescendos, des ruptures, des retrouvailles ?
Je me souviens d’une fois où j’ai montré la saga à ma petite cousine de 10 ans. Plutôt que de suivre l’ordre strict, je lui ai fait découvrir d’abord les trois premiers volets, ceux qui transpirent encore l’enfance et l’émerveillement. Ensuite, pause. Un petit détour par Les Animaux Fantastiques, pour comprendre les racines du monde magique. Puis on est revenus à La Coupe de Feu, et là… la bascule. Plus sombre, plus intense. Résultat : elle a pleuré à la fin, mais elle a compris.
Ce genre d’approche est plus instinctive, certes, mais diablement efficace pour doser les émotions. Un peu comme un bon vieux jeu en monde ouvert : t’as la quête principale, mais tu peux choisir ton chemin.
L’ordre idéal pour une première fois ?
Alors on en revient à la vraie question : tu le montres à qui, ton marathon ? Parce que l’ordre Harry Potter dépend vachement de ça. Voici ce que je conseille en général, avec un petit café chaud, un plaid et de la lumière tamisée :
Pour les enfants (ou les âmes d’enfants) :
On garde l’ordre classique. L’émerveillement d’un jeune Harry qui découvre le monde magique à travers ses yeux, c’est irremplaçable. Même les effets spéciaux un peu datés du premier film participent à cette ambiance un peu vintage et rassurante.
Pour les ados ou adultes novices :
On peut glisser les Animaux Fantastiques entre les épisodes 3 et 4. Juste après Le Prisonnier d’Azkaban, quand l’univers s’élargit et que la magie prend une dimension plus politique. Ça permet de faire une pause avant le grand tournant.
Pour les fans aguerris (genre nous) :
Pourquoi ne pas tenter un mélange ? Un ordre “alterné” où tu t’amuses à construire ton propre voyage. Genre commencer par Les Crimes de Grindelwald, passer aux trois premiers Harry Potter, retourner à Les Secrets de Dumbledore, puis reprendre à La Coupe de Feu. Oui, c’est du bricolage. Mais du bricolage magique.
Et l’avenir dans tout ça ?
Bon, on va pas se mentir : l’univers magique ne s’arrête pas là. Entre les rumeurs de reboot, la série HBO qui mijote dans les chaudrons de la Warner, et les spin-offs éventuels, l’ordre Harry Potter risque de devenir de plus en plus… flexible.
Mais est-ce que c’est si grave ? Après tout, Harry Potter, c’est pas juste une succession de films. C’est une ambiance, une famille, une façon de ressentir le monde. Un peu comme si, en lançant un film, on rouvrait une porte cachée dans le placard sous l’escalier.
Et au final, peu importe l’ordre, tant qu’on vit l’aventure avec des étoiles dans les yeux. Tant qu’on frémit quand on entend “Expecto Patronum” ou qu’on se prend à murmurer “Wingardium Leviosa” en déplaçant un stylo sur son bureau.
Conclusion ? Choisis ton ordre Harry Potter selon ton cœur.
Mais surtout, choisis-le avec amour, avec patience, et avec cette petite excitation au creux du ventre. Parce qu’au fond, que tu sois Gryffondor, Serdaigle ou même Serpentard, tu sais une chose : la magie ne demande qu’à être réveillée.
Alors… lumos.