Il y a des objets qui font tourner les têtes, d’autres qui font rêver, et certains qui laissent carrément sans voix. La PS5 en or, ou plutôt « Golden Rock », fait partie de cette dernière catégorie. À mi-chemin entre bijou d’apparat et machine de guerre vidéoludique, cette console unique en son genre s’adresse à une toute autre clientèle que celle qui scrute les stocks chez Micromania ou attend fébrilement une promo sur Cdiscount.
Mais au fond, pourquoi une PS5 en or ? Et surtout… pour qui ?
Quand la PS5 devient un objet d’art
À première vue, on pourrait croire à une blague. Une PS5 entièrement recouverte d’or massif, avec des manettes en cuir de crocodile, ça sonne comme une création sortie tout droit d’un rêve de milliardaire un peu excentrique. Et pourtant, elle existe. Non, ce n’est pas une édition collector imaginée par Sony pour fêter un anniversaire ou une collaboration avec un jeu prestigieux. C’est l’œuvre d’une maison de luxe bien connue pour ses folies : Caviar.
Caviar, c’est un peu le Joachim Garraud du tuning de luxe pour objets high-tech. Ils prennent un iPhone, une montre, ou ici une console, et la transforment en sculpture dorée à la feuille… au sens propre.
Et le résultat ? On vous le dit franchement : c’est aussi impressionnant que clivant. Certains crient au génie, d’autres au blasphème. Mais on ne peut pas rester indifférent devant une telle création.
499 000 dollars pour une PS5 : du jeu ou de la joaillerie ?
Le prix ? Accrochez-vous bien. La PS5 en or a été affichée à 499 000 dollars. Oui, un demi-million. Pour une console qui, à la base, coûte moins de 600 euros. Ce qui la transforme en l’un des objets de divertissement les plus chers jamais conçus.
Mais alors, pourquoi un tel tarif ? Caviar justifie ce montant par la présence de 8 couches d’or massif sur la coque de la console, sculptées de façon anguleuse pour rappeler la forme brute d’un rocher doré — d’où le nom « Golden Rock ». À cela s’ajoute un travail de maroquinerie d’exception : les deux manettes DualSense fournies sont recouvertes de véritable cuir de crocodile, finition luxe oblige.
Le plus fou ? Il n’y en a que neuf exemplaires dans le monde. Un chiffre qui, à lui seul, suffit à faire grimper les enchères. Imaginez la scène : un collectionneur, dans sa villa ultra-moderne à Dubaï ou dans un triplex à Manhattan, exhibant sa PS5 en or comme un trophée, sous une cloche en verre, bien à l’abri de toute tentative de jeu.
Objet de luxe ou gadget de trop ?
Et là, une question légitime se pose : est-ce encore une console de jeu ? Car à ce stade, on parle plus d’une sculpture high-tech que d’un objet destiné à lancer God of War Ragnarök. Imaginez insérer un disque, entendre le petit bzzz mécanique, voir s’afficher le menu de la PS5… tout en sachant que vous manipulez un appareil plus cher qu’un appartement parisien. L’absurde rejoint le génie, et on se surprend à sourire.
Mais cette PS5 en or, ce n’est pas tant une machine pour jouer qu’une déclaration d’intention. Elle incarne cette époque où le jeu vidéo s’est affranchi de ses codes pour entrer dans une autre sphère : celle du luxe, de l’objet d’art, de la rareté. Après tout, pourquoi un sac à main peut-il coûter 100 000 € et pas une console ?
Et si on pouvait l’essayer, juste une fois ?
On s’est posé la question en rédaction : et si on nous proposait de l’essayer ? Rien qu’une heure. On imagine la scène : gants blancs, pièces stériles, une DualSense en crocodile entre les mains, le menu s’ouvrant avec ce petit bling de fierté. On lancerait Returnal ou Demon’s Souls, avec la sueur au front non pas à cause des boss, mais de la peur de rayer la surface dorée de la bête.
« Imagine tu fais tomber la manette », a lâché Thomas, hilare. Silence gêné. « Non mais imagine vraiment. Tu perds l’équivalent d’un scooter. »
Une vitrine plus qu’un produit
À bien y réfléchir, cette PS5 en or, ce n’est pas un produit au sens classique du terme. C’est une vitrine, un objet de communication. Un moyen pour une marque de dire : regardez ce qu’on est capables de faire. Caviar n’a pas pour ambition de vendre des millions d’exemplaires, mais de faire parler d’elle. Mission accomplie : nous en parlons, vous en lisez, certains en rêvent… ou s’en moquent.
Et avouons-le, même si cela peut sembler indécent dans un monde où beaucoup peinent à se payer une console standard, cette PS5 version bling-bling fascine. Elle nous rappelle que le jeu vidéo, en 2025, ce n’est plus seulement un loisir populaire. C’est un univers capable d’emprunter les codes de la mode, de l’art, du luxe.
Et maintenant ?
Alors, que faire de cette PS5 en or ? Pour la plupart d’entre nous, rien. Ce n’est pas un objet qu’on achètera, ni même qu’on verra un jour en vrai. Mais elle a le mérite d’exister. Comme une œuvre étrange dans un musée contemporain. Elle suscite le débat, fait parler d’elle, et met en lumière l’incroyable évolution du jeu vidéo dans notre société.
On ne sait pas si elle finira dans un palace, dans un bunker de collectionneur ou au fond d’un coffre fort. Mais une chose est sûre : la PS5 en or ne laisse personne indifférent.