Il y a ce moment, souvent flou, parfois brutal, où on se demande ce qu’on fiche encore là. Sur Facebook, on veut dire. Entre les pubs qui lisent dans vos pensées, les souvenirs gênants de 2012 qui remontent en haut du fil, et cet oncle complotiste qui partage des vidéos douteuses sous chacune de vos publications, l’envie de tout effacer devient plus forte que celle de simplement « faire une pause ».
Supprimer son compte Facebook, ce n’est plus juste une idée en l’air. En 2025, ça devient presque un acte militant, voire libérateur. Alors oui, c’est un peu comme vouloir quitter une ville dans laquelle on a grandi : on hésite, on tourne autour du bouton rouge, on pense aux souvenirs… mais on sait que ça fait partie d’un nouveau départ. Et bonne nouvelle : c’est faisable, même si Facebook ne rend pas les choses si simples que ça.
Avant de tout supprimer, prenez une grande respiration
On ne va pas vous mentir : supprimer un compte Facebook, ce n’est pas juste cliquer sur une croix rouge. C’est plus subtil, plus sournois même. Facebook préfère qu’on désactive le compte, qu’on prenne une pause. Ils vous glissent un gentil message du type :
« Vous pourrez toujours revenir quand vous voudrez… »
Et ça marche. C’est leur façon de dire « Tu peux partir, mais tu reviendras ». Le genre de phrase qu’on entend dans un mauvais film de rupture.
Mais nous, aujourd’hui, on va jusqu’au bout. On coupe les ponts. On retire la prise. On ferme la porte, sans laisser d’adresse.
Ce qu’il faut savoir avant de supprimer son compte Facebook
Il y a des effets secondaires. Ce n’est pas une opération sans conséquences.
Déjà, vous perdrez l’accès à Messenger, sauf si vous l’avez désolidarisé (et encore…). Ensuite, tout ce que vous aviez posté – statuts, photos, commentaires, likes, souvenirs embarrassants du Nouvel An 2010 – disparaîtra définitivement… mais seulement après un certain temps.
Parce que oui, Facebook garde vos données 30 jours (parfois plus, selon les cas), au cas où vous changeriez d’avis. Une sorte de purgatoire numérique.
Et puis il y a les connexions tierces : ces sites ou applis où vous vous connectiez via Facebook. Si vous supprimez votre compte, pouf, l’accès saute aussi. Donc pensez à changer vos identifiants ailleurs avant de couper le lien.
La méthode (vraiment) simple pour supprimer votre compte Facebook
On y vient.
Voici comment on fait. Et non, ce n’est pas caché dans les tréfonds du deep web. Mais il faut un peu fouiller.
- Connectez-vous à votre compte Facebook (oui, encore une fois).
- Cliquez sur votre photo de profil en haut à droite, puis allez dans Paramètres et confidentialité > Paramètres.
- Dans le menu à gauche, cliquez sur Vos informations Facebook.
- Cherchez la ligne Désactivation et suppression. C’est là que ça se joue.
- Sélectionnez Supprimer le compte, puis cliquez sur Poursuivre la suppression du compte.
- Facebook vous demandera votre mot de passe (logique), et c’est là qu’on vous proposera une dernière fois de faire machine arrière. Ignorez les regards larmoyants, confirmez… et voilà.
À partir de là, vous avez 30 jours pour changer d’avis. Passé ce délai, votre compte est censé être supprimé définitivement.
Mais est-ce vraiment supprimé ?
Question légitime.
Officiellement, oui. Vos publications, vos messages, vos likes, vos vidéos de soirée… disparus. En pratique ? Disons que Facebook s’engage à supprimer vos données, mais il y a toujours une part de mystère. Les serveurs sont vastes. Et certaines données peuvent rester « anonymisées » ou archivées pour des raisons « légales » ou « techniques ». On ne saura jamais vraiment.
Mais ce qu’on sait, c’est que vous ne serez plus là, numériquement parlant. Et c’est déjà un petit pas vers une vie plus saine.
Une sensation étrange… mais libératrice
Il faut le dire : ça fait bizarre. Une fois le compte supprimé, on a cette sensation étrange de vide. Un peu comme après avoir quitté un groupe WhatsApp toxique ou fermé son compte Tinder. Au début, on checke machinalement l’application. On se sent un peu seul. On se demande ce que deviennent les autres.
Puis vient le silence. Et là, on respire.
On réalise qu’on n’a plus besoin de tout partager. Qu’on n’est pas obligé de liker pour exister. Que l’actu de sa cousine éloignée n’était pas si passionnante.
Et après, on fait quoi ?
Supprimer son compte Facebook, ce n’est pas forcément couper avec tout le monde. On peut rester sur d’autres plateformes – plus ciblées, moins intrusives – ou même revenir au bon vieux SMS (oui, ça existe encore) pour les proches.
Certains choisiront Mastodon, d’autres Discord, ou même rien du tout. Et c’est là que ça devient intéressant.
Car au fond, le vrai réseau social, c’est celui qu’on choisit, pas celui qui nous emprisonne à coups de notifications et d’algorithmes dopés à l’engagement.
Conclusion : Supprimer compte Facebook, un choix personnel
Supprimer son compte Facebook, c’est un peu comme partir sans se retourner. C’est parfois douloureux, souvent salvateur. Il ne s’agit pas juste de désinstaller une appli, mais de reprendre le contrôle.
Si vous hésitez encore, posez-vous une simple question :
Est-ce que Facebook m’apporte vraiment quelque chose aujourd’hui ?
Si la réponse est non, alors vous savez ce qu’il vous reste à faire.
Et qui sait… dans un an, vous repenserez à cet article et vous sourirez. Parce que vous aurez repris votre temps. Votre attention. Votre liberté.
C’est pas rien.