Depuis le temps qu’on l’attendait, Black Myth: Wukong débarque enfin sur PlayStation 5 dans une version aussi somptueuse qu’ambitieuse. Un jeu qui, dès ses premières secondes, fait l’effet d’une gifle visuelle et sensorielle. On y incarne Sun Wukong, le fameux Roi des Singes inspiré du roman classique La Pérégrination vers l’Ouest, dans un action-RPG à mi-chemin entre un Dark Souls asiatique et une fresque mythologique sublimée par l’Unreal Engine 5. Et honnêtement, nous avons été bluffés.
Ce test Black Myth Wukong PS5 vous propose de plonger avec nous dans cette épopée fascinante, entre émerveillement, sueur froide et combats dantesques.
Un premier contact inoubliable
Dès l’écran titre, une mélodie douce et mystérieuse nous accueille. On lance une nouvelle partie. Puis, silence… sauf le vent dans les bambous et le bruissement des feuilles sous nos pieds. Le Roi des Singes fait son entrée.
C’est beau. Non… c’est splendide. L’éclairage, la finesse des textures, les particules qui dansent autour du personnage… Le jeu profite à fond des capacités de la PS5. Les 60 FPS en mode performance sont d’une stabilité exemplaire. Pour ceux qui préfèrent les graphismes en mode « wahou », le mode fidélité en 4K natif frôle la claque artistique. On aurait presque l’impression de jouer à un film d’animation chinois de prestige.
Et cette direction artistique ! Elle ne se contente pas de singer la mythologie chinoise : elle l’honore, la magnifie, l’incarne dans chaque recoin du décor.
Des combats exigeants mais grisants
Black Myth Wukong n’est pas un jeu qui vous prend par la main. Ici, on en bave, mais dans le bon sens du terme. On se souvient encore de notre premier duel contre un démon-serpent gigantesque dans une grotte humide une sorte de rite de passage. Trois morts plus tard, on a enfin compris son pattern, on a frappé au bon moment, et là… le clac satisfaisant du bâton qui touche sa cible. Un frisson nous parcourt encore rien qu’à y penser.
Le gameplay repose sur des mécaniques bien rodées : parade, esquive, contre-attaque. Mais il y a un twist : la capacité de Wukong à se transformer. En une bête féroce, en un nuage de brume, ou même en une mouche… oui, une mouche. Et croyez-nous, c’est utile. Ces transformations apportent une fraîcheur et une variété de situations assez rare dans un jeu de ce genre.
Une narration poétique, entre rêve et cauchemar
Ne vous attendez pas à un récit linéaire et balisé. Ici, tout est empreint de symbolisme, de métaphores, d’ambiances oniriques. On navigue entre rêves éveillés et souvenirs flous, comme si le jeu nous parlait à demi-mot. Certains moments nous ont rappelé les envolées mystiques de Sekiro, d’autres la noirceur d’un Nioh. Mais Wukong a son propre ton, sa propre âme.
« Tu crois comprendre, mais ce n’est qu’un début », nous souffle un vieil ermite croisé dans un marécage. Et effectivement, plus on avance, plus l’univers se déploie, s’obscurcit, nous attire.
Des boss mémorables, des décors fabuleux
Chaque zone semble conçue pour nous émerveiller. La Forêt de Feu Éternel, avec ses flammes dansantes et ses arbres calcinés, contraste violemment avec les Collines de Jade, baignées dans la lumière du couchant. Et à chaque fois, un boss qui surgit au détour d’un pont suspendu ou d’une ruine abandonnée.
Ces affrontements, bien que redoutables, ne sont jamais injustes. Il faut observer, apprendre, persévérer. Et lorsqu’on triomphe, le jeu nous gratifie d’une cinématique toujours bien sentie, parfois même bouleversante.
Des choix de gameplay intelligents sur PS5
La DualSense fait des merveilles ici. Chaque coup de bâton, chaque glissement de pierre sous nos pieds, chaque sort invoqué, on le sent dans les doigts. Les gâchettes adaptatives offrent une vraie résistance quand on canalise une transformation, et les retours haptiques nous plongent dans un état de concentration totale.
Côté ergonomie, le menu radial pour les objets et transformations est intuitif, la navigation dans les menus est fluide, et les temps de chargement… quasi inexistants. La PS5 est clairement le terrain de jeu idéal pour ce genre d’expérience.
Un jeu exigeant mais accessible
Si vous avez peur de ne pas être à la hauteur, sachez que Black Myth Wukong a pensé à tout. Un mode narratif est proposé pour les joueurs qui veulent profiter de l’histoire sans trop souffrir, tandis que les puristes peuvent se jeter tête baissée dans un défi corsé, presque masochiste. Mais dans tous les cas, la satisfaction est au rendez-vous.
Et contrairement à d’autres jeux du genre, ici, les tutoriels sont discrets mais efficaces. On apprend en jouant, sans que l’immersion soit rompue.
Alors, verdict ?
Black Myth: Wukong sur PS5 est une véritable réussite. Beau à pleurer, exigeant sans être frustrant, profond et envoûtant, il nous a transportés dans un univers riche, parfois dur, mais toujours fascinant.
Ce test Black Myth Wukong PS5 a été un vrai voyage, une claque visuelle et sensorielle comme on en vit rarement. Le jeu coche presque toutes les cases : gameplay nerveux, univers maîtrisé, bande-son envoûtante, et ce petit quelque chose d’indéfinissable qui fait qu’on y repense encore en éteignant la console.
Alors oui, Black Myth Wukong est plus qu’un Souls-like asiatique : c’est une œuvre.
Et vous savez quoi ? On a hâte d’y retourner.