On croyait l’histoire terminée. Markus « Notch » Persson, créateur de Minecraft, s’était éloigné de la scène depuis des années, laissant à Mojang – et donc à Microsoft – le soin de faire évoluer le célèbre jeu cubique devenu phénomène mondial. Et pourtant, il a suffi d’un message sur les réseaux pour faire trembler toute la communauté :
« J’ai essentiellement annoncé Minecraft 2. »
Oui, vous avez bien lu. Minecraft 2. Pas un projet officiel, mais une sorte de suite spirituelle, imaginée et portée par son créateur d’origine. Un retour inattendu, personnel, loin des blockbusters calibrés.
Le retour d’un créateur insaisissable
Notch, c’est un nom chargé d’histoire. Derrière son apparente désinvolture, il reste l’un des développeurs les plus marquants de l’industrie. Depuis la vente de Mojang, il avait choisi de s’effacer, partageant à l’occasion quelques réflexions, parfois provocatrices, souvent imprévisibles.
Et puis, l’envie est revenue. L’envie de coder, de créer, de replonger dans un projet. Il parle d’un jeu qui ressemblerait à Minecraft, mais sans jamais en utiliser le nom. Une manière de revenir à l’essentiel, sans licence ni contrainte, juste avec cette idée simple : donner vie à un monde ouvert à tous les possibles.
Minecraft 2… sans le nom
Techniquement, Minecraft 2 ne pourra jamais exister sous ce nom. La licence appartient à Microsoft. Mais cela n’a pas empêché Notch de réfléchir à ce qu’il pourrait en être : un jeu libre, inspiré du concept original, mais repensé avec son regard actuel.
Car au fond, le nom importe peu. Ce que nous attendons, ce n’est pas un logo, mais une sensation : celle de découvrir un monde, de poser le premier bloc, d’explorer l’inconnu. Et c’est exactement cette magie que Notch souhaite recréer.
Une annonce pleine de lucidité
Ce qui marque dans ses déclarations, c’est le ton. Pas de promesses creuses, pas de teasing grandiloquent. Juste une phrase honnête :
« Je crains que mon prochain jeu soit tragique. »
Il sait que les attentes sont énormes. Il sait aussi que les “successeurs spirituels” finissent souvent dans l’oubli. Mais cela ne l’arrête pas. Il veut créer un jeu qui lui plaît, qui fait écho à ce qu’il aime profondément dans le game design : la liberté, la simplicité, la créativité brute.
Pas une revanche, mais une renaissance
Notch insiste : il ne cherche pas à concurrencer Mojang ou à critiquer ce qu’ils font. Il respecte leur travail. Il salue même la liberté que Microsoft leur accorde. Son projet n’est pas une revanche, mais un chemin parallèle, personnel. Il ne veut rien prouver, juste construire.
Il évoque aussi, non sans ironie, le fait que beaucoup seraient prêts à le soutenir financièrement pour ce projet. Mais au-delà de l’argent, il semble motivé par un besoin de retrouver le plaisir de créer, sans pression extérieure.
Et maintenant ?
Difficile de savoir ce que donnera ce projet. Aura-t-on des blocs à empiler, des mondes générés aléatoirement, des monstres à éviter la nuit ? Peut-être. Peut-être pas. Ce que l’on sait, c’est que l’ADN de Minecraft sera là. Pas dans les mécaniques précises, mais dans l’intention, dans la philosophie.
Notch ne promet rien. Il lance une idée. Une piste. Et cela suffit à faire renaître une forme d’excitation chez les joueurs, comme au tout début.
Minecraft 2 : une promesse sans nom
Alors oui, Minecraft 2 est évoqué. Pas dans un communiqué officiel, pas dans une bande-annonce, mais dans un message brut, presque intime. Et c’est sans doute ce qui le rend si intrigant.
Peut-être que ce projet ne verra jamais le jour. Peut-être qu’il changera totalement de forme. Mais peu importe. Ce qui compte, c’est que la graine est plantée. Et qu’à nouveau, nous rêvons à ce que pourrait être une nouvelle aventure, née de l’esprit de celui qui, un jour, a posé le tout premier bloc.